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Mange ce que tu veux, quand tu veux : vraiment?

J'ai récemment lu le livre « Intuitive Eating » (Alimentation Intuitive) de Evelyn Tribole et Elyse Resch qui propose 10 principes pour avoir une relation saine avec la nourriture. Ce n'était pas la première fois que je me renseignais sur l'alimentation intuitive, ça fait déjà quelques temps que je m'y intéresse. Cependant, suite à ma lecture, c'était la première fois que je sentais que j'avais tous les outils nécessaires pour appliquer les principes dans ma vie de tous les jours. Je recommande vraiment le livre, pour ceux qui s'intéresse à cette approche bienveillante de la nutrition.

Suite à ma lecture, j'ai eu envie de partager mes nouvelles connaissances avec mes proches et si vous êtes un membre du gym, vous m'avez peut-être déjà entendu dire qu'on ne devrait pas se priver, qu'on devrait manger ce qu'on veut quand on veut, etc. Par contre, entre 2 WOD, c'est difficile d'exprimer ce que je veux vraiment dire par là, avec toutes les nuances nécessaires. De là m'est venu l'idée d'écrire quelques articles sur l'alimentation intuitive et ses principes.


Premièrement, l'alimentation intuitive est basée sur le fait que tous les aliments devraient être sur un même pied d'égalité. C'est-à-dire qu'on ne doit pas classer les aliments comme bons et mauvais pour manger intuitivement. La pomme est égale au gâteau, qui est égale aux pâtes blanches, qui sont égales à la farine de blé entier et à la crème glacée au chocolat.


Je vous entends déjà me dire qu'il y a des aliments meilleurs que d'autres et ce que je réponds toujours à ça, c'est qu'il y a des aliments plus nutritifs que d'autres, mais que tous les aliments ont une place dans notre alimentation. Lorsqu'on classe les aliments comme bons ou mauvais, on leurs accorde une valeur émotionnelle et même morale : « Si je mange un mauvais aliment, je ne suis pas une bonne personne. » et l'inverse. En se restreignant d'un certain aliment (ou de n'importe quoi dans la vie, d'ailleurs), on le rend important et donc on y pense plus au quotidien. Lorsqu'un aliment a une valeur émotionnelle négative, il y a de grandes chances qu'on ressente un sentiment de privation, ce qui résulte en une envie intense de manger cet aliment.


En se donnant la permission de manger ce que l'on veut, quand on veut, et en gardant en tête ce que je viens de vous expliquer, on peut enfin faire des choix alimentaires qui peuvent satisfaire à la fois nos besoins physiologiques et gustatifs.


Souvent, quand on va au-delà de nos signaux de satiété, on se sent inconfortable et si des aliments qu'on classe comme mauvais ont été consommés, un sentiment de culpabilité s'ajoute à cet inconfort. Mais, si les aliments sont tous au même pied d'égalité, ne mènent pas à de la culpabilité lorsqu'on les consommes et qu'ils ont tous une place dans notre alimentation, pourquoi voudrait-on aller à l'encontre de nos besoins physiologiques et ressentir un inconfort? Ce que je veux dire par là, c'est que certains aliments possiblement moins nutritifs sont souvent consommés en plus grande quantité que ce qui serait nécessaire pour satisfaire nos besoins, par peur de ne «plus jamais en manger», ou encore «en manger seulement le samedi», «en manger seulement une fois par année», etc. Lorsqu'on se donne la permission inconditionnelle de manger ce qu'on veut, quand on veut, cette peur disparaît et on est plus disposé à écouter nos signaux de satiété et de satisfaction.

Par exemple : en classant le chocolat comme un mauvais aliment et en se donnant la permission d'en manger seulement 1 fois par mois, on risque d'en manger une grande quantité jusqu'à ce qu'on ressente un inconfort cette fois-là, du moins, plus que si s'était donné la permission inconditionnelle d'en manger quand on veut. Dans ce cas-là, on aurait probablement pris plus le temps de déguster notre chocolat et on ne se serait pas forcé à manger une grande quantité, puisqu'on aurait su qu'on y aurait accès n'importe quand plus tard. Défi : Laissez fondre une pépite de chocolat à la fois dans votre bouche, jusqu'à ce que vous n'ayez plus l'envie et que vous soyez satisfaits. Gardez en tête qu'il n'y a pas de limite, vous pouvez en manger autant que vous voulez, sans vous sentir coupable. Vous remarquerez que le nombre de pépites de chocolat est probablement plus bas que si vous les aviez englouti avec un peu de honte et de culpabilité. Cette exercice peut se faire avec tous les aliments, en passant!



Quand je dis qu'en mettant tous les aliments au même pied d'égalité, on peut enfin faire des choix basés sur nos besoins physiologiques, c'est parce qu'à partir de ce moment là, les recommandations nutritionnelles peuvent s'appliquer, mais sans en faire des règles strictes. Par exemple : Nous savons que les aliments protéinés favorisent la construction et la réparation des muscles et qu'elles mènent à un sentiment de satiété. Ainsi, on peut faire le choix de consommer de bonnes sources de protéines qui satisfont nos papilles gustatives lors de nos repas et nos besoins physiologiques en terme de protéines seront comblés. Consommer une certaine quantité de protéines par repas ne devient pas une règle stricte à suivre, mais plutôt une recommandation à prendre en considération lorsqu'on choisit nos repas. Rappelez-vous que « En terme de goût, considérez la nutrition et en terme de nutrition, considérez le goût ». (Intuitive Eating, 2020)


Référence :

Tribole, M. E. S., & Resch, M. E. S. (2020). Intuitive Eating : A Revolutionary Anti-Diet Approach (4e éd.). St. Martin’s Essentials.

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